Mino - le chat qui touche et qui émeut

En 2013, nous avons recueilli Mino. Son histoire est bien particulière. Une cage a été déposée devant la clinique vétérinaire un matin très tôt. Il était avec sa maman et ses frères et soeurs. Mino a malencontreusement attrapé le thyphus mais il a survécu. Malheureusement pour lui, il a été atteint neurologiquement.

Il n’arrivait pas à marcher, dodelinait de la tête mais nous ne pouvions nous résoudre à l’euthanasier car il faisait preuve de beaucoup de courage, de détermination et d’une très grande envie de vivre. Il a progressé mais il n’était pas simple de lui trouver un placement. Il a passé de Famille d’accueil en Famille d’accueil (ce qui fait de lui un chat très sociable et qui s’adapte facilement).

Une dernière diffusion a été faite pour lui et la réponse que nous attendions tant est arrivée. Anne et Grégory qui habitent dans la Manche voulait l’adopter. Nous connaissions Anne et Grégory et nous ne pouvions rêver mieux. Anne s’occupe d’enfants en difficulté et elle travaille en médiation animale. Elle sait ce qu’est la différence et elle sait la faire accepter aux autres. Mino a donc trouvé sa famille. Il a beaucoup progressé, marche de mieux en mieux, ne dodeline plus de la tête, adore être dans le jardin, prend Gaia le Golden Retriver pour sa maman et émerveille tout le monde par sa joie de vivre. Mino, en dépit de son handicap, croit en la vie et il ne laisse pas indifférent. Il a su toucher chaque personne chez qui il a passé, ne serait-ce que quelques heures.

Mino est un bon porte-parole pour la fondation. Il nous montre que les animaux handicapés ont de merveilleuses choses à apporter aux humains dès lors que l’on veut bien accepter leur différence et leur donner leur chance.

Ci-après une photo de Mino et le témoignage de Anne et Greg.

Mino nous a touché. Dès la première annonce passée pour son adoption, son image nous a suivi : la voie du cœur est la plus sûre. Lorsque nous avons vu qu’il « restait sur le carreau », nous avons décidé de l’adopter. N’y aurait-il de place dans les familles que pour des animaux indemnes de difficultés ou de faiblesses ? Non, évidemment non.

Croiser Mino, même quelques heures, c’est s’exposer : s’exposer à la tendresse, s’exposer à voir sa vision du handicap changer à coup sûr ! Au-delà du handicap, c’est accepter la différence.

Mino souffre-t-il de voir Mirabelle notre chatte grimper sur la table ou sur le mur du jardin ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, c’est que c’est une formidable motivation pour lui : c’est comme cela qu’il a appris à monter les escaliers, c’est comme cela qu’il court de plus en plus vite, qu’il se muscle en grandissant, stabilise sa marche et assure son équilibre.

Jusqu’où ira-t-il dans sa progression qui a été constante et rapide depuis son arrivée ? Nous n’en savons rien. Ce que nous savons, c’est qu’il dégage une intense joie de vivre, qu’il n’a peur de rien, qu’il gagne en vivacité, qu’il est aussi paisible, calme dans son sommeil et immensément câlin !

A deux et quatre pattes, toute la famille progresse autour de lui. Ce qu’est Mino : il est la vie, toute la vie, drôle, intense, riche de ses rencontres et de ses différences. Anne et Greg