
La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité, ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Milan Kundera
L’histoire de notre association
C’est en 2002, en Haute-Savoie, que mon parcours dans la protection animale a débuté avec la rencontre d’un chat de refuge. Les visiteurs passaient à côté de lui en disant qu’il était trop moche pour être adopté. Cela m’a brisée et je l’ai accueilli, sans savoir qu’il s’agissait d’un Maine Coon. Gallile, c’était son nom, m’a touchée par sa souffrance. A partir de cet instant, j’ai décidé de consacrer du temps aux félins « laissés-pour-compte », ceux qui ne sont désirés par personne.
En 2014, j’ai déménagé en Bourgogne afin de concrétiser le projet d’une structure en faveur des chats. À partir de cette année, nombreux sont ceux qui ont été accueillis dans ce havre de paix. Certains ont été sauvés d’euthanasie, d’autres de maltraitance. Des errants et des sauvages sont arrivés d’eux-mêmes. Ils sont beaucoup à avoir trouvé des familles aimantes. Ceux qui restent au Pellerin ne sont pas adoptables pour diverses raisons (âge, fin de vie, problèmes de propreté).
Depuis sa création, l’association a connu des arrivées et des départs de bénévoles comme toute structure qui évolue, vit et grandit. Mais je souhaite évoquer Muriel, notre trésorière, qui fait partie de l’association depuis plusieurs années. Elle a des chats, des chevaux, des poules, et tient une pension pour chiens. Les animaux en détresse ont tendance à croiser son chemin. Aussi, elle a toujours une cage dans sa voiture, au cas où. Ils sont nombreux à lui avoir fait signe depuis le bord d’une route !
Notre approche
La spécificité de l’association réside dans la sensibilisation au respect du monde animal, sa défense, sa protection et son intégration. De ce fait, il s’agit non seulement d’éveiller l’intérêt ou la conscience des humains en faveur des animaux, mais aussi d’amener les uns et les autres à se rencontrer et se connaître dans le but de faire évoluer les mentalités.
Nous nous occupons principalement de chats seniors (à partir de 10 ans) abandonnés ou maltraités, ainsi que de chats sauvages qui arrivent par eux-mêmes ou qui sont en urgence vitale. Laissés pour compte, les chats dits « libres » souffrent en silence et ne connaissent qu’une vie de galère. Ils périssent dans l’indifférence et dans une misère indicible.
Accueillis dans notre lieu, ils deviennent véritablement « libres » car nous respectons leur choix, tout en prenant soin d’eux. S’occuper d’un chat sauvage demande du savoir-faire, du fait qu’il ne réagit que par l’instinct et que lorsqu’il est malade, nous devons le trapper. La plupart du temps, les chats sauvages se familiarisent au fil du temps et ils sont heureux de profiter de notre refuge chauffé.
Notre association respecte la fin de vie des animaux et combat l’euthanasie abusive. Ce sujet me touche de près car en tant que communicatrice, je sais combien le passage dans l’au-delà est important. Nous faisons en sorte que nos animaux partent de façon naturelle (sauf souffrances insupportables) en accord et en paix avec leur âme et leur chemin de vie.
Vous en saurez plus en lisant mon article sur l’euthanasie.
Cette vocation ne nous permet pas d’accueillir de nombreux pensionnaires puisque les seniors trouvent difficilement des paniers retraites et que les fins de vie nécessitent temps et réflexion. Bien plus qu’un refuge, notre credo est d’accueillir les délaissés et de protéger chaque nouvel arrivant et de trouver l’équilibre « Félin versus Humain ».
Nous travaillons avec chaque chat dans le but de l’aider à surmonter ses difficultés. Et si nos efforts sont vains en raison du caractère du chat, nous nous en remettons à la nature environnante. Grâce à elle, nombreux de nos protégés se sont rééquilibrés et ont repris confiance en l’humain. Bien que non adoptables, la plupart de nos sauvages viennent saluer nos visiteurs et se laissent parfois caresser. En revanche, impossible de les porter ou de les mettre en cage. Nous respectons leur choix !